« Si vous ne comprenez pas pourquoi les gens dansent, commencez par danser comme eux et vous comprendrez pourquoi ils dansent comme ils dansent. »  Anonyme

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2010/10 - Du 26/12 au 03/01, Nouvel An à Bethléem

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Bethléem > Jérusalem > Césarée > Haïfa > Nazareth

Les toits de BethléemUne ruelle de BethléemUne ruelle de BethléemPassage piéton d'un check pointRuines romaines et turques de CésaréeVue de Haïfa depuis son universitéVue de Haïfa depuis les jardins BahaiLe centre Bet-Hagefen de HaïfaLe bâtiment du journal arabe communiste Al Itha soufflé par un obus du Hezbollah pendant la guerre du LibanNotre guide dans le quartier de Wadi-NisnasArt urbain à Haïfa

Jeudi, 6ème jour

La journée est superbe, Pierre et moi en profitons pour monter sur la terrasse de la maison qui domine Bethléem et prendre quelques photos avant le déjeuner (copieux) et les adieux. Pierre nous a organisé une entrevue avec le maire de Bethléem, Victor Batarseh, à laquelle se joint Marlène pendant que le groupe visite l'église de la Nativité.

Rencontre avec M. le Maire de Béthléem

Victor Batarseh est aussi membre du FPLP, il nous explique qu'un décret spécial fait que le maire de Bethléem doit être chrétien (c'est son cas bien que lui se considère comme laïque), son conseil municipal comprend des membres du Hamas et du Fatah. Le maire est partisan d’un état unique et laïque (la position historique du FPLP); en attendant son parti accepterait de faire la paix si les Israéliens acceptaient de se retirer sur les frontières d’avant 67 mais il ne croit pas que cela soit possible, il y aurait tellement de colonies à évacuer. Il condamne le terrorisme contre des civils, y compris celui de l’Etat Israélien mais revendique le droit à résister à l'occupation. Il est très sévère sur le Fatah et le Hamas qui selon lui ne représentent à eux deux qu’au plus 30% des Palestiniens et ajoute que son parti ne participera pas au gouvernement (d’union nationale) en préparation après les accords de La Mecque. Il fait la promotion d'un "tourisme intelligent" : "faites venir ici des Français et des Européens. Qu’ils voient notre pauvreté, dans quelles conditions nous vivons, comment nous sommes enfermés et humiliés. Qu’ils témoignent".

Fin de l'entretien, retour au car, franchissement du check-point à pieds. De longs couloirs de béton très impressionnant, rampes en aciers pour canaliser les Palestiniens, vidéosurveillance, contrôle des bagages entièrement automatisé, surveillé par une jeune soldate enfermée dans un bunker en béton et vitre blindée. Nous retrouvons Yossi et notre car (bien plus confortable) pour nous diriger vers la côte en contournant Jérusalem.

Césarée, romaine et turque

Visite de Césarée, magnifiques ruines romaines et turques bien conservées d'une ville face à la mer que je visite, solitaire, pendant que le reste du groupe – à quelques exceptions près – est enfermé pour une séance de cinéma "pédagogique". Je rencontrerai quelques unes des "exceptions" (Nicole, Arnaud …) au soleil, au détour des restes d'une auberge, d'un bain public.

Haïfa, le Mont Carmel et son université bilingue

Le car longe maintenant la mer en direction du Nord. Nouvelle étape : Haïfa. Premier arrêt, l’université au sommet du mont Carmel. Bref passage à la cafétéria où je remarque des étudiants qui s'expriment en hébreu et d'autres en arabe. Ascenseurs jusqu'au sommet de la tour Eshkol, construite par Niemeyer et quelques photos plus tard, nous rencontrons Aura Mor-Sommerfeld, du centre d'études judéo-arabe et moyen orientales. Elle fait partie d'un département qui se préoccupe d’harmoniser l’éducation des Israéliens, Juifs et Arabes et l’enseignement de l’Arabe.

Haïfa, l'association Beth Agefen et le quartier de Wadi Nisnas

Son exposé terminé nous nous jetons à nouveau dans le car pour aller au centre associatif Beth Agefen. Situé dans le quartier palestinien de Wadi Nisnas, 8 000 habitants, surtout chrétiens. Au centre du quartier, le bâtiment du journal arabe communiste Al Itha soufflé par un obus du Hezbollah pendant la guerre du Liban (18 des 41 morts civils israéliens étaient arabes). L'association organise des événements artistiques tous les ans que nous découvrons en visitant les rues en pente de Wadi Nisnas; travail artistique et politique parfois : des portraits de Palestiniens qui vivaient là avant la Naqba comme par exemple, installée contre un mur, une vieille porte décorée, avec une clé comme oubliée et une inscription "quelqu'un a vécu ici".

Le car nous emportera vers notre dernière étape, Nazareth. Quelques "courageux iront faire un tour en ville après le dîner; je préfère rester papoter et me détendre à l'hôtel. On en a assez fait et vu pour aujourd'hui.

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